Publié dans Société

Transport suburbain - Les chauffeurs en difficulté 

Publié le jeudi, 07 décembre 2023

Actuellement, avec un recensement de 3382 véhicules périurbains à Antananarivo, les chauffeurs dans le transport suburbain font face à des problèmes, selon les chiffres de l'ATT. Une situation exacerbée par des embouteillages monstres entre Anosy et Ampitatatafika où il faut souvent plus de deux heures pour s'en extirper. Un conducteur exerçant sur la ligne Antananarivo-Imerintsiatosika souligne que "la concurrence accrue, notamment avec de nombreux taxis-brousse desservant la même destination, réduit le nombre de trajets quotidiens. Certains chauffeurs, par manque d'alternatives, appelé "mpitsoraka" optent pour des méthodes non conventionnelles comme les arrêts non réglementaires, mais cela ne résout pas leurs problèmes financiers et entraîne des pertes dues aux coûts de carburant."

Les fêtes, telles que Noël et le Nouvel An, constituent l'unique lueur d'espoir de gagner plus d’argent pour ces chauffeurs. Car en ces périodes, l’on constate une augmentation du nombre de passagers sur la ligne Antananarivo-Imerintsiatosika. Cependant, certains profitent de cette demande accrue en augmentant les tarifs, ce qui ajoute une pression financière supplémentaire sur les voyageurs. Cette situation expose la nécessité d'aborder les défis structurels du secteur du transport suburbain, mettant en lumière les difficultés quotidiennes des chauffeurs et la nécessité de solutions durables pour assurer la viabilité de leur activité. Par contre, les passagers dénoncent les mauvaises habitudes  des coopératives pendant les périodes festives. « Elles font ce qui leur plaît sans assurer un service de qualité, montrant peu d'égard envers les voyageurs. Le tarif est parfois augmenté à 3 000 ariary au lieu de 2000 ariary, même lorsque l'affluence est limitée ». Malgré des gains financiers, ces coopératives semblent indifférentes à la qualité de service offerte aux passagers, agissant comme si il n’y a pas de loi.

Embouteillage en milieu urbain 

Dans la mosaïque des transports terrestres à Antananarivo, Rasamimanana Louis Michel, enseignant en géographie des transports à l'Université d'Antananarivo, souligne la diversité des modes de transport et les défis auxquels la Capitale est confrontée. Parmi les transports courants tels que les taxi-be et les moto-taxis, il a évoqué la complexité  des embouteillages, affirmant qu'éliminer complètement ce problème semble improbable à l'échelle mondiale, mais qu'une réduction est envisageable. Il met en lumière l'importance de comprendre les caractéristiques spécifiques des rues, le nombre de véhicules par itinéraire, et surtout, l'impact du nombre élevé de taxi-be d'une même compagnie circulant simultanément, créant des congestions notables. Louis Michel Rasamimanana a souligné que chaque mode de transport présente des avantages et des inconvénients. Par exemple, les moto-taxis ont l'avantage de pouvoir échapper aux embouteillages en naviguant avec agilité, mais ils contribuent également à une augmentation des accidents du deux-roues à Antananarivo. Ces observations mettent en évidence la nécessité d'une approche équilibrée pour aborder les défis des transports à Antananarivo, en considérant la diversité des modes tout en travaillant sur des solutions pour atténuer les embouteillages persistants et assurer la sécurité routière.

 

Carinah M.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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